incomplétable

(1845)[1] Dérivé de compléter, avec le préfixe in- et le suffixe -able.

incomplétable \ɛ̃.kɔ̃.ple.tabl\ masculin et féminin identiques

1. (Rare) Qu’on ne peut pas compléter.
   • C’est une situation tout à fait insolite, et nous n’avons aucune peine à admettre les divergences d’opinion qui partageraient, dit-on, en deux camps ce ministère incomplétable : dans l’un se trouveraient MM. Ricasoli, Miglietti, Peruzzi et de Sanctis, qui ne croient pas un changement de personnes nécessaire ; dans l’autre se rangent MM. Bastoggi, Cordova et Della Rovere, qui inclineraient, au contraire, à abandonner le pouvoir. — (J.-E. Horn, Chronique politique, dans la Revue contemporaine, 2^e série, tome XXIV, Paris, 1861, page 815)
   • Or c’est justement dans cette quasi-continuité des rationnels que Dedekind va, par coupure, définir des « points » supplémentaires, qui vont compléter la densité apparemment incomplétable des rationnels, et extorquer un « vrai » continu, par des interruptions dans la quasi-continuité. — (Alain Badiou, Le Nombre et les nombres, Éditions du Seuil, Paris, 1990)
   • Gödel a établi que l’arithmétique était incomplétable, en ce sens que, même si on ajoute un axiome d’où la proposition G se déduit, il existe une autre proposition G’ non déductible dans le nouveau système d’axiomes. — (Michel Bitbol, Autonomie et ontologie, in Le formalisme en question: le tournant des années trente, J. Vrin, Paris, 1998, page 206)

• complétable

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