lutéol

(1895) (sens 1) Du latin luteus (« jaune »), ce nom est probablement une invention de son découvreur le chimiste W. Autenrieth.

lutéol \ly.te.ɔl\ masculin

1. (Chimie) Substance utilisée en tant qu'indicateur coloré du pH. Il vire au jaune quand le pH est supérieur à 7, en rouge s’il est inférieur. Il s'agit d'oxychlorodiphénylquinoxaline qui se présente sous forme de cristaux en fines aiguilles fusibles à 246°C, insolubles dans l'eau.
   • Un meilleur indicateur est constitué par le papier à lutéol. Du papier buvard est imbibé d'une solution spiritueuse de lutéol à la concentration de 0.2 pour cent et ensuite séché. Ce papier blanc suffit pour donner une couleur jaune foncée par la moindre quantité d'alcali ou d'ammoniac libre. — (Rapports du onzième congrès international de pharmacie, tome 3, page 56, Éd. De Avonpostdrukkerij, 1913)
2. (Chimie) Nom d'une molécule de la classe des caroténoïdes, on en retrouve dans diverses plantes. Sa formule brute est C₄₀H₅₆O₂. Cette substance a été nommée lutéoline lors de sa découverte à la fin du XIX^ème siècle par Michel-Eugène Chevreul.
   • Les propriétés thérapeutiques de la plante paraissent devoir être attribuées à une tétrahydroxyflavone, l'aphloiol. C'est un isomère du lutéol, du kaemférol et du fisetol. — (Ameenah Gurib-Fakim, Joseph Guého, Plantes médicinales de Maurice, Éditions de l'océan Indien, 1995)

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