mettre en l’air

(XIX^e siècle)Composé de mettre et de en l’air.

mettre en l’air \mɛ.tʁ‿ɑ̃ l‿ɛʁ\ transitif (se conjugue → voir la conjugaison de mettre)

1. (Sens figuré) Mettre en désordre.
   • Quel enragé cerbère !... il croit sans doute s’adresser à moi... mais le bruit de son arme va mettre en l’air tout le château !... — (Alexis Decomberousse, La Sainte-Cécile, acte II, scène 11, Hachette, Paris, 1864)
2. (Sens figuré) (Familier) Tuer, mettre à mort.
   • - Enfin, quoi, bon Dieu, vous ne voulez pas que je mette en l’air un poulet pour sauver les os de Lormont ! — (Frédéric Dard (San-Antonio), San-Antonio polka, Fleuve Noir, Paris, 1974)
   • - Avant de partir en java, faudrait peut-être rentrer planquer notre oseille ! Cent tickets ! On a vu des gonzes se faire mettre en l’air pour moins que ça ! — (Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, Gallimard, Paris, 1971, page 36)
   • Je sais pourquoi je la déteste tant, la campagne, c’est parce qu’elle est encore plus forte que les humains. Indomptable, des millions de fois plus sauvage que moi ! A moins que le rejet du gaz carbonique dans l’air ne la mette en l’air, un jour ? Oui, mais ce jour-là, le gaz aura aussi ma peau et nous serons, elle et moi, à égalité dans la mort. — (Henriette Jelinek, Une goutte de poison, Ramsay, Paris, 1987, page 196)
3. (Pronominal) (Sens figuré) Se suicider.
   • On ne distingue toujours pas clairement pourquoi cet étudiant s’est mis en l’air, mais il s’est mis en l’air. Il n’y a qu’à lire le rapport du médecin légiste pour s’en convaincre. — (Léo Malet, Micmac moche au Boul’Mich’, Robert Laffont, Paris, 1957)

• foutre en l’air

• mise en l’air

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