noirceur

Français

Étymologie

Mot dérivé de noir, avec le suffixe -eur avec un "c" d’après noircir.

Nom commun

SingulierPluriel
noirceur noirceurs
\nwaʁ.sœʁ\

noirceur \nwaʁ.sœʁ\ féminin

  1. Qualité de ce qui est noir.
    • La noirceur de la tourbe et des basaltes est coupée par des taches d'un gazon vert et abondant.  (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  2. Tache noire.
    • Il a des noirceurs au visage, une noirceur à la jambe.
  3. (Sens figuré) Atrocité d’une action ou d’un caractère.
    • À Paris, chaque ministère est une petite ville d’où les femmes sont bannies ; mais il s’y fait des commérages et des noirceurs comme si la population féminine s’y trouvait.  (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Des doutes s’élevèrent sur sa probité. Mme Aubain étudia ses comptes, et ne tarda pas à connaître la kyrielle de ses noirceurs : détournements d’arrérages, ventes de bois dissimulées, fausses quittances, etc.  (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
    • Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […].  (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
    • Eh oui! les êtres de bonté éprouvent ces disgrâces plus que les autres. Ils ne peuvent imaginer la noirceur dans leur entourage.  (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
  4. (Québec) Obscurité de la nuit.
    • Elle hésita quelques minutes, le froid humide la faisait grelotter, la noirceur était tombée, les rues étaient vides, elle n'avait d'autre solution que de retourner à la maison, vivre sa chienne de vie.  (Denise Bombardier, Edna, Irma et Gloria, Albin Michel, 2007, page 207)
  5. État obscur et inquiétant de l'esprit, loin de la vérité.
    • Par cette proposition, Freud demande implicitement à ses lecteurs de se protéger contre les dangers de la superstition et de ne pas tomber dans les pièges d'une quelconque noirceur, petite ou grande.  (Jean Désy, L'irrationalité nécessaire, éditions XYZ, page 149)

Antonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (noirceur), mais l’article a pu être modifié depuis.
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