pégriot

(XIX^e siècle) De pègre avec le suffixe diminutif -ot. L’adjectif est plus récent et rare.

pégriot \pe.ɡʁi.jo\

1. Qui concerne le monde de la pègre.
   • Cela avait été dit du ton paterne qui pouvait aussi bien convenir au commissaire de police bienveillant qu’à quelque prêtre-ouvrier lancé dans l’apostolat pégriot. — (Albert Simonin, Une balle dans le canon, Série noire, Gallimard, 1958, page 55)
   • Quand vous cambriolez une banque, ils vous donnent un reçu ?… Je ne me moque pas de vous, j’essaie de comprendre la comptabilité pégriote. — (Michel Audiard, dialogues du projet de film abandonné Les voleuses, cité par Bruno M. et Philippe Durant : Le petit Audiard inédit, Nouveau Monde éditions, 2015)

pégriot \pe.ɡʁi.jo\ masculin (pour une femme, on dit : pégriote) (plus rare).

1. Membre sans envergure de la pègre.
   • L’enfant ignorant et abandonné devient pégriot, on l’envoie en prison, il en sort voleur, c’est toujours la même chanson avec des variations différentes. — (Eugène-François Vidocq, Les vrais mystères de Paris, tome 2, 1844, réédition La Gibecière à Mots, 2015, page 116)
   • Cette bande, composée de jeunes pégriots dont les scélératesses dépassaient le nombre des années, avait pour chef un voleur expérimenté qui, dès l’âge le plus tendre, avait eu maille à partir avec la justice. — (Mémoires de Monsieur Claude, chef de la police de Sûreté sous le second Empire, Jules Rouff, Paris, 1882, page 329)
   • Ce type n’est pas un pégriot. — (Léo Malet, L’envahissant cadavre de la plaine Monceau, 1959, chapitre XV)

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• « pégriot », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage